Spécificités démographiques

Comme le montre la carte 1 ci-dessous, les évolutions démographiques sont très inégales. Alors que les villes cotières ont stagné voir connu une baisse de leur population, les communes de l'arrière pays ont connu des hausses plus marquées jusqu'à 95%. Cela s'explique par le coût du logement, en général décroissant lorsque l'on s'éloigne des villes mais surtout par un afflux de riches retraités séduis par la promotion touristique de ces dernières. Cette hausse n'est donc pas un avantage démographique mais économique.

Derrière une croissance démographique de 0.1% se cache deux réalités plus complexes dont voici les illustrations (Carte 3). La première particularité est que la population niçoise est plus âgée que la moyenne nationale. En effet, les plus de 75 ans constituent 12.5% de la population contre 7% à Toulouse et les plus de 60 ans atteignent des niveaux records avec presque 30% de la population. L'économie, historiquement tournée vers l'administration et la santé, se diversifie avec l'économie résidentielle, le tourisme privé ou d'affaires. On retrouve cette classe d'âge essentiellement en zone cotière mais aussi dans certaines communes riveraines des Alpes de Sud, offrant des prestations comme le thermalisme.

Carte 3 : Les plus de 60 ans dans l'aire urbaine de Nice entre 1999 et 2011

Néanmoins cette faiblesse démographique est compensée par un fort apport migratoire, conséquence directe de la situation cotière.

Carte 5 : Part de la population immigrée en 2011 (Source : INSEE - Romain Gaymay)

 Cette composante, pouvant parfois dépasser 20% dans certains quartiers, est  composée de tunisiens, de marocains, d'italiens par des liens historiques mais aussi  d'algériens, de portugais ou bien encore de turcs. L'aire urbaine de Nice est la troisième en terme d'accueil des immigrés derrière Paris et Strasbourg.